La Sleeve Gastrectomie
La Sleeve Gastrectomie est une technique intermédiaire entre l'Anneau Gastrique et le By-Pass. Aussi appelée gastrectomie longitudinale ou gastrectomie en manchon, elle est apparue en 2002. Il s’agit de l’intervention la plus pratiquée actuellement, avec plus de 15 000 interventions par an en France.
Principe
Elle apparaît de plus en plus comme une technique ayant un mécanisme d’action dépassant la restriction du bol alimentaire pour se rapprocher, en termes d’efficacité, de la chirurgie malabsorptive, tout en évitant un certain nombre de contraintes.
La sleeve gastrectomie consiste à réduire et à tubuliser l’estomac, en retirant environ les 3/4 de celui-ci, notamment la partie sécrétant la ghrêline, hormone stimulant l’appétit. L’estomac est donc réduit à un tube vertical avec passage rapide des aliments dans l’intestin permettant une diminution de l’ingestion et de l’appétit.
La sleeve gastrectomie consiste à réduire et à tubuliser l’estomac, en retirant environ les 3/4 de celui-ci, notamment la partie sécrétant la ghrêline, hormone stimulant l’appétit. L’estomac est donc réduit à un tube vertical avec passage rapide des aliments dans l’intestin permettant une diminution de l’ingestion et de l’appétit.
Mécanisme d'action
La Sleeve Gastrectomie est une technique restrictive qui consiste à enlever une grande partie de l'estomac en le coupant en deux à l'aide d'une pince automatique. Ainsi, les trois-quarts de l'estomac (la grande courbure, depuis l'angle oeso-cardio-tubérositaire jusqu'à l'antre gastrique) sont retirés de façon définitive (c'est donc une technique irréversible) sans interrompre la continuité du tube digestif, puisque les aliments continuent à se vidanger dans le duodénum, portion d'intestin située juste après l'estomac. Les aliments sont donc ralentis, puis se déversent rapidement dans l'intestin grêle, ce qui déclenche une sensation de satiété. La digestion des aliments n'est pas perturbée, il n'y a donc pas de malabsorption.
L'estomac, qui avait avant l'intervention la forme d'une poche et une fonction de stockage des aliments, se trouve fortement réduit en volume pour prendre finalement la forme d'un tube vertical (ou d'un manchon / sleeve en anglais) et le diamètre d'un doigt. Cette diminution du volume de l'estomac restant (env. 150 à 200 ml, soit la taille d'une banane) entraîne une réduction importante de l'alimentation, ce qui contribue à l'amaigrissement. De plus, une partie de l'estomac retiré sécrétait une substance, la ghrêline, qui est une hormone « orexigène », c'est-à-dire qui stimule l'appétit. Après l'opération, les patients ont moins faim (effet métabolique de la Sleeve Gastrectomie) et mangent moins (effet restrictif de l'opération) : ils maigrissent !
L'efficacité de la Sleeve Gastrectomie n'est donc pas seulement liée à la restriction alimentaire et à la modification de la vidange gastrique, mais aussi à des mécanismes hormonaux, certains identifiés comme la suppression de la sécrétion de ghrêline au niveau de la grosse tubérosité, d'autres non connus encore.
La Sleeve Gastrectomie est actuellement de plus en plus proposée en 1ère intention quel que soit l'IMC, d'autant que son efficacité est équivalente à celle du By-Pass Gastrique pour des malades avec un IMC ≤ 50 Kg/m2.
La Sleeve Gastrectomie peut aussi être proposée comme une 1ère intervention chez des patients super-obèses (IMC ≥ 50 Kg/m2) pour obtenir une perte pondérale rendant une 2ème intervention comme un By-Pass Gastrique ou une Dérivation Bilio-Pancréatique plus facile en complément si l'amaigrissement est insuffisant. Cependant cette éventualité est rare et la seule Sleeve Gastrectomie suffit souvent à obtenir une perte de poids suffisante et la satisfaction du patient.
L'estomac, qui avait avant l'intervention la forme d'une poche et une fonction de stockage des aliments, se trouve fortement réduit en volume pour prendre finalement la forme d'un tube vertical (ou d'un manchon / sleeve en anglais) et le diamètre d'un doigt. Cette diminution du volume de l'estomac restant (env. 150 à 200 ml, soit la taille d'une banane) entraîne une réduction importante de l'alimentation, ce qui contribue à l'amaigrissement. De plus, une partie de l'estomac retiré sécrétait une substance, la ghrêline, qui est une hormone « orexigène », c'est-à-dire qui stimule l'appétit. Après l'opération, les patients ont moins faim (effet métabolique de la Sleeve Gastrectomie) et mangent moins (effet restrictif de l'opération) : ils maigrissent !
L'efficacité de la Sleeve Gastrectomie n'est donc pas seulement liée à la restriction alimentaire et à la modification de la vidange gastrique, mais aussi à des mécanismes hormonaux, certains identifiés comme la suppression de la sécrétion de ghrêline au niveau de la grosse tubérosité, d'autres non connus encore.
La Sleeve Gastrectomie est actuellement de plus en plus proposée en 1ère intention quel que soit l'IMC, d'autant que son efficacité est équivalente à celle du By-Pass Gastrique pour des malades avec un IMC ≤ 50 Kg/m2.
La Sleeve Gastrectomie peut aussi être proposée comme une 1ère intervention chez des patients super-obèses (IMC ≥ 50 Kg/m2) pour obtenir une perte pondérale rendant une 2ème intervention comme un By-Pass Gastrique ou une Dérivation Bilio-Pancréatique plus facile en complément si l'amaigrissement est insuffisant. Cependant cette éventualité est rare et la seule Sleeve Gastrectomie suffit souvent à obtenir une perte de poids suffisante et la satisfaction du patient.
Avantages
- Perte pondérale importante et rapide (de l'ordre de 25 à 35 kg en moyenne pour une personne de taille moyenne, 1m70, avec un IMC ≥ 40 kg/m2).
- Peu de carences nutritionnelles car pas de phénomène de malabsorption.
- Faible morbidité.
- Bonne efficacité sur les comorbidités.
- Suivi médical peu contraignant.
- Intervention simple à comprendre par le patient et moins complexe à réaliser que le By-Pass Gastrique.
- Intervention très physiologique qui perturbe peu le système digestif (pas de modification du reste du tube digestif, ni de la digestion), n'a pas d'impact sur l'efficacité et le dosage des traitements (si le patient prend des médicaments ou une pilule contraceptive), et laisse le tube digestif accessible à toute investigation endoscopique.
- Pas de dumping syndrome, précoce ou tardif.
- Intervention ne compromettant pas la réalisation d'un by-pass ou d'une diversion bilio-pancréatique en cas d'échec.
Inconvénients
- Confort alimentaire un peu diminué (mais vomissements rares).
- Intervention irréversible.
- Mortalité très faible mais non nulle (env. 0,08%).
- Recul encore court (env. 10 ans).
Complications
- En post-opératoire immédiat : hémorragie post-opératoire précoce (2,4%) ; ulcères, sténoses du tube gastrique (= rétrécissement de l'estomac restant 2,4%) ; fistules digestives (= mauvaise cicatrisation de l'estomac restant avec fuite de liquide digestif dans le ventre 2,5%, à l'origine d'un abcès ou d'une péritonite, de traitement difficile). Autres complications non spécifiques (thrombo-phlébites et embolies pulmonaires, atélectasie...).
- A long terme : reflux gastro-oesophagien (= remontées acides et alimentaires dans l'œsophage) et œsophagite ; dilatation du manchon gastrique.
- Carences rares.
Résultats
- Perte de poids attendue : perte d'excès de poids à 1 an : 60%, à 5 ans : 70% ;
- Amélioration voire guérison des comorbidités : diabète de type 2, HTA, SAOS...
En pratique, les résultats en termes de poids et de correction des comorbidités apparaissent supérieurs à ceux que peut assurer la pose d'un Anneau Gastrique, et sont comparables à ceux d'interventions plus sophistiquées comme le By-Pass Gastrique. La Sleeve Gastrectomie est de plus une opération évolutive : en cas de reprise de poids ou de perte de poids insuffisante une intervention de recours est possible (re-Sleeve, conversion en By-Pass Gastrique, adjonction d'une dérivation bilio-pancréatique).
Des reprises de poids sont possibles, comme avec toutes les techniques. Une dilatation du tube gastrique peut en être responsable, mais le plus souvent, la reprise de poids est à mettre sur le compte d'une déviance diététique, avec ingestion de quantité hypercalorique d'aliments souvent sous forme liquide ou mixée, doublée d'une absence d'activité physique. Cela met en lumière la nécessité d'un bon suivi médico-diététique.
Durée
- Durée moyenne de l'intervention : 2 heures ;
- Durée moyen de l'hospitalisation : 3 à 5 jours.
Lieux de pratique
Cursus
DOCTEUR FRÉDÉRIC DOUCHEZ
- ANCIEN INTERNE DES HÔPITAUX DE PARIS
- ANCIEN CHEF DE CLINIQUE
- ASSISTANT DES HÔPITAUX DE PARIS
- CHIRURGIE GÉNÉRALE VISCÉRALE ET DIGESTIVE
- CHIRURGIE DE L’OBÉSITÉ
Honoraires
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